caquet

caquet

caquet [ kakɛ ] n. m.
XVe; de caqueter
1Gloussement de la poule quand elle pond.
2Fig. Bavardage indiscret, intempestif. babil. Quel caquet ! Rabattre, rabaisser le caquet à qqn, l'obliger à se taire, le remettre à sa place (cf. Clouer le bec). Cela lui rabattra le caquet. « Il n'y a personne pour rabattre l'impudent caquet de sa vanité » (Larbaud).

caquet nom masculin (de caqueter) Gloussement de la poule qui va pondre ou qui a pondu. Familier. Bavardage indiscret, intempestif : Elle m'étourdissait avec son caquet.caquet (difficultés) nom masculin (de caqueter) Construction Rabattre le caquet à qqn / de qqn. Les deux constructions sont admises. Remarque Dans rabattre le caquet à qqn, à ne marque pas la possession (ce qui serait un emploi fautif) mais introduit le complément d'objet indirect (= « je rabats le caquet à lui »). ● caquet (expressions) nom masculin (de caqueter) Rabattre, rabaisser le caquet, faire taire quelqu'un en lui infligeant une mortification ou un démenti. ● caquet (synonymes) nom masculin (de caqueter) Familier. Bavardage indiscret, intempestif
Synonymes :
- bagou (familier)
Contraires :

caquet
n. m.
d1./d Gloussement de la poule qui vient de pondre.
d2./d Fig. Rabaisser, rabattre le caquet de qqn, le faire taire.

⇒CAQUET, subst. masc.
A.— [En parlant de la poule qui va pondre ou vient de pondre] Le(s) caquet(s). Suite de gloussements et de petits cris :
1. Au caquet des poules, au crottin des percherons succèdent les ronflements des moteurs, les irisations, sur les pavés, de l'huile minérale.
A. ARNOUX, Paris-sur-Seine, 1939, p. 247.
[En parlant d'autres oiseaux] Piaillerie. Dans une allée perpendiculaire à la première on entendait le caquet de mille oiseaux des îles (JAMMES, Mémoires, 1921, p. 227).
B.— [Appliqué à l'homme] Fig. et fam.
1. Au sing. Bavardage parfois malveillant ou suffisant. Avoir le caquet prompt, intarissable :
2. Un flot de paroles lui jaillissait des dents; elle étourdissait Cyprien avec son caquet de la rue, avec une profusion de détails qu'elle bavait à propos du corsage.
HUYSMANS, Les Sœurs Vatard, 1879, p. 226.
P. méton. Propension à ce genre de bavardage. Avoir beaucoup de caquet.
Rabattre, rabaisser le caquet de qqn, à qqn. Obliger quelqu'un à se taire ou à lui faire baisser le ton :
3. De là, j'allai chez M. Leclerc, dont la froideur rabattit un peu mon caquet, ...
MICHELET, Journal, 1821, p. 164.
2. Au sing. et fréq. au plur. Propos futiles et/ou médisants. Les caquets de l'accouchée :
4. ... l'usage voulait que les jeunes parentes et les amies de l'accouchée se rendissent auprès d'elle pour soigner la mère et l'enfant (...) on y trouvait une occasion de bonnes rencontres et de joyeux caquets.
A. FRANCE, Vie de Jeanne d'Arc, 1908, p. 87.
Rem. On rencontre ds la docum. la forme caquette, emploi adj. fém. (cf. R. MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, p. 44).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1798; ds Ac. 1878 et 1932. Non ds Ac. 1835. Étymol. et Hist. 1. Ca 1450 « bavardage indiscret, importun » (Mist. Viel Testament, XXXI, 28110, IV, 45 ds IGLF Litt.); XVe s. rabattre son caquet (Le grant garde derriere, XXIII, 2, ibid.); 1539 rabaisser le caquet (EST.); 2. 1547 cacquet « piaillerie, jacasserie de certains animaux » (MELLIN DE SAINT GELAIS, II, 251 ds IGLF Litt.); spéc. 1842 « gloussement de la poule » (HUGO, Le Rhin, p. 57). Déverbal de caqueter. Fréq. abs. littér. :76. Bbg. SAIN. Sources t. 2 1972 [1925], p. 62, 95.

caquet [kakɛ] n. m.
ÉTYM. V. 1450; cacquet « jacasserie, cris de certains animaux », 1547; de caqueter.
1 Rare. Gloussement de la poule au moment où elle pond.
2 Vieilli ou littér. (sauf dans quelques contextes). Bavardage indiscret, intempestif. Babil. || Avoir du caquet. || Des caquets de médisants. || Le caquet d'un fat. Jactance. || Un caquet bien affilé (cit. 3). — ☑ Loc. (XVe). Rabattre, rabaisser le caquet de qqn, l'obliger à se taire, lui faire baisser le ton (→ Clouer le bec).
1 Autrement je saurais te rendre ton paquet.
— Et moi pareillement rabattre ton caquet.
Corneille, Mélite, variante, 5.
2 Un lion en passant rabattit leur caquet.
La Fontaine, Fables, III, 10.
3 (…) pour rembarrer vos raisonnements et rabaisser votre caquet.
Molière, le Malade imaginaire, III, 3.
4 Personne ne va au spectacle pour le plaisir du spectacle, mais pour voir l'assemblée, pour en être vu, pour ramasser de quoi fournir au caquet après la pièce; et l'on ne songe à ce qu'on voit que pour savoir ce qu'on en dira.
Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, II, Lettre XVII.
4.1 Ces caquets, particuliers à la province, où tout ce qui essaye de marcher hors des sentiers battus, a le don d'exciter la curiosité publique, ces caquets avaient trouvé un auditeur fervent dans M. Madozet.
Louise Michel, la Misère, t. I, p. 189.
Par métaphore :
5 (…) dans la solitude il n'y a personne pour rabattre l'impudent caquet de sa vanité.
Valery Larbaud, Amants, heureux amants, p. 206.
Littér. (Un, des caquets). Propos futiles, médisants. Cancan, commérage.
3 Vx et fam. || Caquet bon bec, surnom donné par La Fontaine à la pie. — ☑ Un caquet bon bec : une personne bavarde jusqu'à l'indiscrétion.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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